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Un soutien social fort atténue les problèmes de santé mentale chez les jeunes adultes

Le soutien social, et la perception qu’on en a, jouent un rôle important en santé mentale
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 11 December 2020

Le début de l’âge adulte, période marquée par des changements importants dans les rôles sociaux et les responsabilités, peut s’accompagner d’une augmentation des problèmes de santé mentale. Des chercheurs de l’Université McGill se sont penchés sur les facteurs de protection et ont découvert que les jeunes adultes qui estimaient bénéficier d’un soutien social important présentaient moins de problèmes de santé mentale que les autres.

Dans une Ă©tude publiĂ©e dans JAMA Network Open, l’équipe dirigĂ©e par Marie-Claude Geoffroy, professeure adjointe au DĂ©partement de psychopĂ©dagogie et de psychologie du counseling de McGill, s’est intĂ©ressĂ©e au soutien social, dispensĂ© notamment par la famille et les amis, et sur la perception qu’on en a. Son but : dĂ©terminer le rĂ´le de ces facteurs dans la protection contre les problèmes de santĂ© mentale comme la »ĺĂ©±č°ů±đ˛ő˛őľ±´Ç˛Ô, l’anxiĂ©tĂ©, les idĂ©es suicidaires et les tentatives de suicide. Les conclusions de l’étude rĂ©vèlent que de jeunes adultes de 19 ans qui percevaient un niveau Ă©levĂ© de soutien social – sentiment de pouvoir se tourner vers une autre personne en cas de besoin – montraient des symptĂ´mes de »ĺĂ©±č°ů±đ˛ő˛őľ±´Ç˛Ô et d’anxiĂ©tĂ© moins importants que les autres un an plus tard.

« Nous avons constatĂ© que le soutien social Ă©tait bĂ©nĂ©fique, mĂŞme pour les personnes ayant des antĂ©cĂ©dents de problèmes de santĂ© mentale », explique la Pre Geoffroy, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la prĂ©vention du suicide chez les jeunes. « Nous avons dĂ©couvert que la promotion du soutien social comme moyen de protĂ©ger la santĂ© mentale des jeunes adultes pouvait ĂŞtre payante, mĂŞme pour les personnes qui ont eu des problèmes de santĂ© mentale plus tĂ´t dans leur vie. Le soutien social est Ă©galement un facteur positif pour les personnes atteintes d’autres troubles mentaux, et pas seulement de »ĺĂ©±č°ů±đ˛ő˛őľ±´Ç˛Ô. »

Le pouvoir de la perception

Pour analyser les niveaux de perception du soutien social au début de l’âge adulte, l’équipe s’est servi de données sur plus de 1 000 personnes suivies depuis leur naissance au Québec en 1997 et 1998 dans le cadre de l’Étude longitudinale du développement des enfants au Québec, menée par l’Institut de la statistique du Québec.

Ils ont dĂ©couvert que chez les jeunes adultes, la perception d’un niveau de soutien social Ă©levĂ© rĂ©duisait de 47 % les risques de »ĺĂ©±č°ů±đ˛ő˛őľ±´Ç˛Ô grave et de 22 % les risques d’anxiĂ©tĂ©, et que les jeunes qui estimaient bĂ©nĂ©ficier d’un soutien social important prĂ©sentaient 40 % moins de risques d’avoir des idĂ©es suicidaires ou de tenter de se suicider.

« Comme nous avons réalisé notre étude avant la pandémie de COVID-19, nous ne savons pas si nos résultats sont représentatifs de la situation actuelle », précise Sara Scardera, coauteure de l’étude et étudiante à la maîtrise dans le Programme de psychologie appliquée de l’enfant en milieu scolaire, sous la supervision de la Pr Geoffroy. « Toutefois, dans un contexte "normal", les jeunes qui estimaient pouvoir compter sur quelqu’un avaient une meilleure santé mentale. On peut vraiment avoir un effet positif en proposant son aide et en veillant à ce que ses amis se sentent épaulés. »

Comme l’Étude longitudinale se poursuit, de nouvelles données sur la santé mentale seront disponibles lorsque les participants atteindront l’âge de 23 ans au cours de l’hiver 2021. Les chercheurs vérifieront alors si les mêmes modèles d’association existent durant la pandémie.

Par la suite, des chercheurs tâcheront de savoir si certains types de soutien social sont plus bénéfiques que d’autres pour la santé mentale des jeunes adultes, notamment le soutien des parents par rapport à celui des amis.

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L’article « » par Marie-Claude Geoffroy, Sara Scardera et coll. a été publiée dans JAMA Network Open.

Une vidéo complémentaire est disponible .

ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ a Ă©tĂ© financĂ©e par les Instituts de recherche en santĂ© du Canada.

L’Université McGill

Fondée en 1821 à Montréal, au Québec, l’Université McGill figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supérieur renommé partout dans le monde, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université McGill ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.

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