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Les fuites de méthane provenant de puits pétrogaziers inactifs au Canada sont sept fois plus importantes qu’on ne le pensait, selon une étude de l’Université McGill

Quelques puits de gaz non obturés sont à l’origine de la majorité des émissions, et les cibler serait un moyen efficace de réduire les émissions de ce puissant gaz à effet de serre, selon une chercheuse
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 6 June 2025

Selon une nouvelle étude dirigée par des scientifiques de l’Université McGill, les émissions de méthane provenant des puits pétrogaziers non exploités au Canada seraient sept fois plus élevées que les estimations du gouvernement. Ces résultats mettent en évidence une lacune importante dans l’inventaire officiel des gaz à effet de serre du pays et soulèvent des questions urgentes sur la manière dont les fuites de méthane sont surveillées, signalées et gérées.

« Les puits non exploités sont l’une des sources d’émissions de méthane les plus incertaines au Canada », déclare Mary Kang, professeure agrégée de génie civil à l’Université McGill et auteure en chef de l’article. « Nous avons mesuré le taux d’émission de méthane le plus élevé jamais enregistré au Canada pour un puits pétrogazier non exploité. »

Le méthane est un puissant gaz à effet de serre. Sur une période de 20 ans, il retient environ 80 fois plus de chaleur dans l’atmosphère que le dioxyde de carbone, en quantités égales. Il est également associé à la . L’équipe de Mary Kang a mesuré directement les émissions de méthane de 494 puits répartis dans cinq provinces à l’aide d’une chambre de flux et a analysé les données relatives aux puits, notamment l’âge, la profondeur et l’état d’obturation. L’estimation à laquelle elle est parvenue pour les émissions à l’échelle du pays, soit 230 kilotonnes par an, est sept fois plus élevée que les 34 kilotonnes déclarées dans le Rapport d’inventaire national du Canada. a été publiée dans la revue Environmental Science & Technology.

Le Canada compte au-delà de , dont la plupart se trouvent en Alberta et en Saskatchewan. Le nombre de puits évalués, qui ne représente que 0,1 %, est donc très faible.

« Nous avons Ă©tĂ© surpris de constater que les facteurs d’émissions variaient considĂ©rablement d’une province Ă  l’autre, constate la PreĚý°­˛ą˛Ô˛µ. Nous pensions que les variations gĂ©ologiques Ă  l’intĂ©rieur des provinces auraient plus d’importance, mais les facteurs dominants semblent se situer Ă  l’échelle provinciale, probablement en raison des diffĂ©rences dans les politiques et les pratiques opĂ©rationnelles. »

Les résultats révèlent qu’une mince proportion des puits, en particulier les puits de gaz non obturés, est responsable de la grande majorité des émissions de méthane produites par des puits non exploités. Selon Mary Kang, cibler ces grands émetteurs serait un moyen efficace de réduire les émissions.

« Au lieu de mesurer un plus grand nombre de puits au hasard, nous pouvons utiliser les caractéristiques des puits pour cibler ceux où les émissions risquent d’être les plus élevées, et y concentrer les efforts de surveillance et d’atténuation », propose-t-elle.

ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ rappelle la nĂ©cessitĂ© de repenser la gestion des puits anciens.

« Il est possible de qui faciliteront l’obtention de fonds pour la surveillance Ă  long terme et la rĂ©duction des Ă©missions », poursuit la PreĚý°­˛ą˛Ô˛µ.

« Nombre de ces sites peuvent être transformés pour produire de l'énergie propre, comme l'énergie éolienne, solaire et géothermique », explique Jade Boutot, doctorante dans le laboratoire de M. Kang et coauteur de l'étude.

Les scientifiques soulignent que l’amélioration des données sur le méthane est essentielle à l’atteinte des cibles climatiques du Canada.

« Sans estimations précises des émissions de méthane, nous ne pouvons pas  », conclut la professeure.

ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ

L’article «  », par Louise Klotz, Liam Woolley, Bianca Lamarche, Jade Boutot, et Mary Kang, a été publié dans la revue Environmental Science & Technology.

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